Quelle est la différence entre MPLS et SD-WAN ?
MPLS (Multi-Protocol Label Switching) et SD-WAN (Software-Defined Wide Area Network) sont deux technologies permettant de connecter plusieurs sites distants au sein d’un réseau d’entreprise. Bien qu’elles visent toutes deux à assurer une connectivité fiable et performante, leurs fonctionnements, coûts, niveaux de flexibilité et approches de sécurité diffèrent fortement.
MPLS – Une solution réseau privée, stable et sécurisée
Le MPLS repose sur un réseau privé dédié, entièrement géré par un opérateur télécom. Il ne passe pas par Internet, ce qui garantit une qualité de service (QoS) élevée, une latence maîtrisée et un haut niveau de sécurité.
Cette technologie est particulièrement adaptée aux entreprises disposant d’applications critiques, telles que les ERP, la téléphonie IP ou les outils métiers sensibles, où la fiabilité et la stabilité du réseau sont indispensables. En revanche, le MPLS est souvent plus coûteux, moins flexible, et plus long à déployer, avec une gestion réseau majoritairement centralisée par l’opérateur.
SD-WAN – Une alternative moderne, souple et économique
Le SD-WAN, quant à lui, exploite plusieurs types de connexions (fibre, ADSL, 4G/5G…) qu’il combine intelligemment via une couche logicielle. Il permet d’optimiser le trafic réseau en temps réel, en choisissant automatiquement le meilleur lien selon l’usage et les performances constatées.
Cette solution offre plus de flexibilité, une réduction significative des coûts, ainsi qu’une meilleure visibilité et maîtrise du réseau, grâce à une interface de gestion centralisée. La sécurité est également assurée, grâce à des fonctionnalités comme le chiffrement, le pare-feu intégré, et la possibilité de s’interfacer avec des solutions SASE, VPN ou ZTNA.
MPLS + SD-WAN : une architecture hybride de plus en plus adoptée
De nombreuses entreprises choisissent désormais une approche hybride : elles conservent le MPLS pour leurs sites stratégiques (sièges, datacenters, usines…) et déploient le SD-WAN sur leurs agences ou sites secondaires. Ce modèle permet de maintenir un haut niveau de performance là où c’est nécessaire, tout en optimisant les coûts et en gagnant en agilité.